L'appellation des sept Merveilles du monde antique désigne une liste d'édifices de l'antiquité distingués pour leurs caractéristiques remarquables tels leurs dimensions, leur beauté ou encore la prouesse technique avec laquelle ils ont été érigés. Cette liste dite canonique a été établie à partir de nombreuses listes issues d'auteurs et d'époque différentes (Philon de Byzance au IIIe av.JC ou encore Hérodote au Ve av.JC.
Localisations et dates d'édification
La Pyramide de Khéops
Les Jardins suspendues de Babylone
Le temple d'Artémis
La statue de Zeus
Le mausolée d'Halicarnasse
Le colosse de Rhodes
Le phare d'Alexandrie
Références
Localisations et dates d'édification
Les sept merveilles ont été érigées autour de la Méditerranée entre les territoires de la Grèce, de la Turquie, de l'Egypte et de l'Irak. Leur édification s'étale sur près de deux millénaires.
Localisation des sept merveilles [1] |
Frise chronologique des constructions des 7 Merveilles [2] |
La Pyramide de Khéops
Pyramides du plateau de Gizeh [3] |
Le
premier fait marquant concernant la Grande pyramide est l'absence du
corps de Khéops dans la chambre principale (les recherches pour sa
localisation sont d'ailleurs toujours en cours). Toutefois des
inscriptions confirment l'attribution de cette pyramide à Khéops.
Au
coté de la pyramide, se trouvent les pyramides de Khéphren,
Mykérinos ainsi que la statue du Grand Sphinx (voir le plan ci-dessous).
Les petites pyramides situées à leurs cotés sont les pyramides des reines ( sur le plan ci-dessous).
Plan du plateau de Gizeh [4] |
Par ailleurs la pyramide de Khéops se distingue à travers
plusieurs caractéristiques :
- ses dimensions imposantes aussi bien à l’extérieur (base de 230 m et hauteur initiale de 147m) qu’à l’intérieur, à l'instar de la grande galerie d'une hauteur de 8,50m pour une longueur de près de 48 m.
- sa conception comme la présence de trois chambres funéraires au lieu d’une seule traditionnelle ou encore l’insolite chambre du roi (plafond plat, entièrement constituée de granit, surmontée de cinq chambres de décharge afin de consolider l’ensemble, etc….).
- Et enfin, la présence de nombreux éléments inachevés ou inexpliqués (chambre de la reine, chambre souterraine, conduits de ventilation…).
Plan en coupe de la pyramide de Khéops [5] |
Ces
particularités parmi tant d'autres et le fait que ce soit la seule des sept merveilles
encore existante de nos jours alimentent depuis des millénaires
l’imaginaire collectif et la fascination des chercheurs et des amateurs.
Les jardins suspendues de Babylone
Vue d'artiste des jardins suspendues de Babylone [6] |
Les descriptions font l'état de jardins de dimensions inégalées, disposés en terrasse et en surplomb de la ville. Ils étaient alimentés par des systèmes hydrauliques ingénieux puisant l'eau de l'Euphrate passant au milieu de la cité. Toutefois, Babylone est aussi admiré pour sa triple enceinte (presque au statut de merveille), ces célèbres portes dont celles d'Ishtar constituée de briques bleues ou encore, plus généralement pour le rayonnement scientifique et la taille impressionnante de cette ville merveilles (près de 64 km de murailles garnies de 8 portes et de 120 tours).
La porte d'Ichtar au musée de Pergame à Berlin [7] |
Le temple d'Artémis
Plan du temple dArtémis [8] |
Bien que les travaux ne soit pas terminés en 334 av.JC lors de la venue d'Alexandre Le Grand, celui ci fut impressionné par l'édifice et proposa de participer financièrement à sa reconstruction (ce que refusa les Ephésiens pour dédier leur merveille à la gloire d'une seule entité). Le temple, restitué dans sa seconde version, subit par la suite une série de catastrophes naturelles ainsi que des pillages. Il fut définitivement démantelé vers le début du Ve siècle. Certaines colonnes ont servi à la conception de l'église Sainte Sophie à Istanbul, certaines sont exposées au British Museum à Londres.
Vue d'artiste du temple d'Artémis [9] |
La statue de Zeus
Illustration de la statue de Zeus [10] |
Cette statue chryséléphantine était constituée, dit-on de près d'une tonne d'or et d'une tonne d'ivoire, fut édifié en 431 av.JC par Phidias D'une hauteur de 12 m (pour une base de 6 m de coté), elle représente Zeus, dieu des dieux du panthéon grec assis sur un trône et tenant dans sa main droite Nikê (déesse de la Victoire) et un sceptre dans la main gauche. Sur son piédestal sont gravées, en relief, des scènes de la mythologie hellénique. La merveille et le temple qui l'abrite (construit par Libon en 440 av.C) sont fortement liés aux jeux olympiques organisés tous les quatre ans dans la ville (Olympie). Les athlètes y dédiaient leur victoire à la divinité.La statue sera transférée au cours du Ve siècle de notre ère à Constantinople avant de disparaître dans un incendie en 475 (ou 462 selon les sources).
Le mausolée d'Halicarnasse
Vue d'artiste du mausolée d'Halicarnasse [11] |
La construction du mausolée d'Halicarnasse s'étala sur trois ans, de la fin du règne de Mausole, satrape de Carie, et celui de sa sœur-épouse Artémise II (353-351 av.JC). Il fut achevé vers 350 av.JC. Dans l'empire perse achéménide (premier des Empires perses) , un satrape était le gouverneur d'une
province administrative (satrapie) et la Carie était l'une de ces
provinces (dont la capitale était Halicarnasse). Au passage, le nom de "mausolée", pour désigner toute tombe monumentale, vient justement de Mausole.
La merveille était d’une richesse et
d’une grandeur inédite pour l'époque et pour un ouvrage de ce type (32x38 m pour la base et 45 m de
hauteur) alliant l’esthétisme d’Asie mineure, grecque et égyptienne. Le tombeau était constitué de 36 colonnes, surmonté d’une pyramide et complété à son sommet
d’un quadrige (char de course). Relativement intact jusqu’au XIVe siècle, le mausolée subit par la suite une série de tremblements de terre et fut peu à peu démantelé à partir de 1402 notamment
par les chevaliers de l’ordre de St Jean de Jérusalem (Hospitaliers) qui se
servirent de ces pierres pour construire le château St Pierre. On peut toujours voir les vestiges de la merveille à Bodrum.
Vestiges du mausolée d'Halicarnasse à Bodrum [12] |
Le colosse de Rhodes
Illustration du colosse de Rhodes [13] |
Cette statue faite de bronze et de fer fut édifiée après 12 ans de travaux vers 287 av.JC suite à la victoire de la ville sur le roi macédonien Démétrios "le preneur de villes" en 305 av.JC. Elle représente Hélios, dieu du soleil et de la lumière et symbole de la ville de Rhodes. La merveille a d'ailleurs fait évolué le terme "colosse" (simple statue à l'époque) et désigne aujourd'hui toute statue de grandes dimensions.
Il mesurait en effet près de 30m de haut et enjambait, selon certains, l'entrée du port (sa posture exact demeure inconnue). La statue s'écroula vers 225 av.JC, brisée au niveaux des genoux suite à un tremblement de terre. elle demeura ainsi, à moitié effronté, jusqu'en 653, date à laquelle ses composants furent pillés et vendus au cours d'une expédition arabe
Le phare d'Alexandrie
Illustration du phare d'Alexandrie [14] |
Références
Bibliographie
Géo : Le monde des sept Merveilles
D. NELSON Eric et K. ALLARD-NELSON Susan, La Grèce antique. Marabout, 2008.
ROLAND Etienne, MULLER Christel et PROST Francis, Archéologie historique de la Grèce antique. Ellipses, 2006
Définitions diverses :
Dictionnaire du Monde Grec antique. Larousse
Encyclopedia Universalis
Sites Internet
Les 7 merveilles du monde [en ligne]
Disponible sur : http://www.les-7-merveilles-du-monde.fr/
Les Sept Merveilles du monde de l'Antiquité [en ligne]. Histoire Pour Tous, 2012, 2016.
Disponible sur : http://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/85-antiquite/4255-les-sept-merveilles-de-lantiquite.html (Ndlr : très bon site pour sa culture en histoire)
Les sept Merveilles du monde [en ligne]. Cosmovisions, 2011.
Disponible sur : http://www.cosmovisions.com/monuMerveilles.htm
Les sept merveilles du monde [en ligne]. Cndp.
disponible : http://www.cndp.fr/archive-musagora/merveilles/merveillesfr/introduction.htm (Ndlr : très bon site d'histoire)
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